Education aux risques
lundi, 6 mai 2019
http://sciences.dsden80.ac-amiens.fr/051-village-inondations-habiter-au-bord-de-l-eau-vivre-avec-les.html
L’exposition a enthousiasmé les classes participantes. Elle comportait neuf stands, abordant le sujet sous divers angles.
Cycle de l’eau, risques climatiques, gestes à observer en cas d’inondation, rôle des sapeurs pompiers, gestion de l’évacuation, prévention des risques notamment via l’urbanisme, entraide humaine et citoyenne, rôle des zones humides : tous ces sujets ont pu être abordés. Le parcours était jalonné de rencontres humaines et enrichi d’outils pédagogiques (jeux, maquettes, vidéos, matériel).
Un livret pédagogique complétait la visite :
Livret pédagogique de 24 pages cycle 3 "Habiter au bord de l’eau"
Les élèves ont été invités à effectuer un jeu sur plateau : quizz, devinettes, dessin à faire deviner... de quoi aborder les principes du cycle de l’eau et les enjeux de la préservation de cette précieuse ressource.
La météo ne sert pas simplement à savoir si le parapluie va être nécessaire pour la journée. La carte de vigilance permet d’anticiper les risques, département par département. Orages, pluies intenses et durables, tempêtes, submersion marine ... Toutes ces variables doivent être prises en compte par les citoyens pour organiser leurs activités en tenant compte des risques liés. Ils pourront se baser, pour y parvenir, sur le degré de dangerosité représenté par les couleurs jaune (risque possible), orange (risque avéré), ou rouge (risque très important).
Le stand a également été l’occasion d’expliquer aux élèves que certaines communes, qui ne sont pas concernées par la pluie par exemple, peuvent en revanche subir des inondations en lien avec ces pluies si elles sont tombées sur des villages en amont. Les ruissellements provoquent de plus en plus souvent des coulées de boue.
Lorsque la mer est déchaînée, les digues construites par les hommes ne sont pas toujours suffisantes. Si ces digues cèdent ou sont débordées, où s’abriter ? Une maquette en légo, était présentée aux enfants pour leur permettre de mieux comprendre le phénomène.
Vous trouverez ci-dessous des ressources pour illustrer la submersion marine :
Téléchargez l’affiche ici : affiche pluie-inondation les 8 bons comportements.png
Les pompiers ont expliqué aux élèves, vidéos à l’appui, quels étaient les bons réflexes à avoir en cas d’inondation : appeler le 18 ou le 112, couper le réseau électrique, se mettre à l’abri en hauteur, éviter de surcharger les réseaux téléphoniques afin de les laisser disponibles pour les appels d’urgence, ne pas emprunter les routes inondées, sortir de son véhicule si on se trouve à l’intérieur...
En cas d’orage, ils ont aussi appris qu’il ne fallait ni s’abriter sous arbre, ni porter de métal sur soi et en cas d’absence d’abri, se mettre en position accroupie.
La Somme est un fleuve magnifique auprès duquel il fait bon vivre. Son histoire est cependant jalonnée d’inondations. Une bonne façon d’illustrer les différentes inondations existantes : par débordement de la rivière, submersion marine, ruissellement pluvial urbain ou remontée de nappes souterraines.
Voici quelques vidéos d’archive pour illustrer cette histoire, avec les inondations du mois d’avril 2001 :
Mareuil Caubert - 8 avril 2001
Le plus simple pour éviter les risques d’inondation des habitations est de ne pas construire sur les zones inondables ou de respecter certaines règles de construction (en particulier la surélévation). Ces règles d’urbanismes ont pu être présentées aux participants sur des cartes présentant les différentes zones de risque autour d’Amiens. Naturellement, les élèves ont pris un grand intérêt à repérer leur propre maison afin de déterminer sur quelle zone elle était construite.
Une bonne façon de comprendre les règles et leur intérêt.
Pour aller plus loin :
reportage sur l’analyse des risques sur la commune de Cayeux
Un jeu de rôle a offert aux élèves la possibilité de se mettre dans la peau des personnes à évacuer. Le scénario proposé était le suivant : "Vous allez être évacués dans un gymnase pour un ou deux jours afin de vous éloigner de la zone inondée. Vous êtes malade, asthmatique, accompagné d’un chat et d’un bébé. C’est l’hiver et on ne connait pas bien les conditions d’hébergement. Vous disposez de quelques minutes pour préparer une valise". Chaque élève, chargé de choisir un ou deux objets à placer dans la valise, devait ensuite justifier son choix.
L’exercice a permis de mettre l’accent sur la nécessité de s’équiper de vivres faciles à manger sans cuisiner, couvertures, traitements médicaux avec ordonnance, papiers et argent liquide, éventuellement téléphone et chargeur en rappelant qu’il est interdit de saturer les réseaux téléphoniques tant que l’on se trouve dans la zone sinistrée.
La nourriture pour chat, les couches et le doudou de bébé ne sont pas non plus superflus dans la mesure où les secours n’auront sans doute pas le nécessaire.
En amont des villes et autour des berges, les mares, marais, tourbières, ripisylves, etc., agissent comme des zones tampons et des éponges en freinant et absorbant l’eau, réduisant les crues et les inondations.
En effet, le débordement des cours d’eau dans les zones humides périphériques (mares, bras mort de rivières, etc.) et la rétention d’eau provoquent une diminution du débit et un étalement dans le temps du débit maximum d’eau.
Par ailleurs, la végétation de ces milieux et les sédiments dissipent l’énergie hydraulique, diminuant la vitesse d’écoulement.
Ce phénomène a été abordé de façon concrète sur la base d’une maquette et d’expériences menées avec l’observation de l’absorption de l’eau dans une éponge.
Pour aller plus loin :
reportage sur les bas champs de Cayeux
images d’archive sur plusieurs zones humides à Amiens et ses alentours
Une maquette permettait d’illustrer l’existence des bassins versants, territoires situés en aval, dans lesquels les ruissellements des eaux s’accumulent en raison du phénomène de ruissellement.
L’excès de ruissellement érosif peut entraîner des problèmes graves de type "coulées de boue". Ces ruissellements peuvent transférer des éléments indésirables dans les rivières et les eaux souterraines (bactéries, produits phytosanitaires, matières en suspension) et ainsi perturber la distribution d’eau potable lors d’événements pluviométriques intenses.
Les sapeurs pompiers sont équipés et entraînés au sauvetage et à l’évacuation des populations mises en danger par les inondations. Le matériel et les procédures suivies ont pu être présentés :
Les barques d’évacuation, transportées sur site avec un camion muni d’un treuil, sont toutes équipées d’un moteur, de rames, d’une perche permettant de récupérer les objets flottants, d’une combinaison de plongée aidant le sauveteur à maintenir sa température corporelle et à flotter, d’une corne d’alerte permettant non seulement de signaler un danger mais aussi d’avertir du passage des secours, de gilets de sauvetage, d’une bouée non perçable.
Les pompiers s’entraînent régulièrement aux manœuvres, en dehors des situations de crise afin d’être prêts, quel que soit le scénario.
En visitant la page http://sciences.dsden80.ac-amiens.fr/051-village-inondations-habiter-au-bord-de-l-eau-vivre-avec-les.html, vous pourrez télécharger ces documents :